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Une option à envisager… sous certaines conditions
Vous souhaitez retourner chez un ancien employeur ? « Oui, ça existe », reconnaît Bérangère Touchemann, coach de carrière. Dans ce cas, elle ne cherche pas à empêcher le processus mais prévient : « Il faut avoir envie d’y retourner pour de bonnes raisons. Dans le contexte économique actuel, certaines personnes peuvent vouloir trouver une zone de confort, mais cela n’alimente pas un projet de carrière à long terme. Généralement, ce n’est pas très bon signe d’envisager une telle prise de recul… » Pour s’assurer que c’est une bonne idée, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi avez-vous quitté cette entreprise ? Pourquoi veux-tu y retourner ? Que veux-tu faire là-bas ? « Attention à l’idéalisation ! Il ne faut pas chercher la nostalgie des années passées mais se projeter vers ses futures missions.
« Comme un célibataire avec son ex »
A ces questions, des réponses convaincantes doivent être trouvées. En particulier, si vous avez la possibilité de retourner travailler pour votre ancienne entreprise à un niveau supérieur, cela peut atténuer l’impression de retour en arrière et d’absence de progrès. « C’est comme un célibataire tenté de revoir son ex : rien ne l’interdit à condition de ne pas l’envisager sur un coup de tête ! Il faut voir au-delà de la tentation du moment », insiste Bérangère Touchemann. Un point de vue partagé par Alain Jacob, président du cabinet AJ Conseil, qui d’emblée a plutôt tendance à déconseiller l’initiative. «L’attitude la plus courante lorsque vous faites un tel retour est de ne pas faire les efforts d’intégration que vous devriez. On se dit qu’on connaît déjà la maison, mais c’est souvent une erreur : en quelques années, une entreprise peut avoir changé de stratégie, de taille, d’effectifs, etc. »
Un retour en deux temps
Si toutefois vous envisagez vraiment de retourner travailler chez votre ancien employeur, mieux vaut avoir bien préparé le terrain en amont, prévient Bérangère Touchemann. « Bien sûr, vous ne pouvez pas être partis en mauvais termes. Mieux encore : il est préférable d’être resté en contact régulier avec vos anciens collègues, qui pourront vous informer en temps utile sur l’évolution de l’entreprise, et surtout avec votre superviseur du moment, qui pourra vous recommander si nécessaire. « Un travail de réseautage qui devrait payer.
« Le retour à son ancienne boîte doit se faire en deux temps, détaille le coach de carrière. Vous devez d’abord montrer votre envie de « partir » aux opérationnels avec qui vous travailliez à l’époque. Avec eux, vous pouvez envisager la mise en place de la meilleure stratégie pour ensuite contacter le service RH et postuler officiellement. » Le tout avec le soutien de vos anciens supérieurs et idéalement des preuves concrètes des missions que vous aviez validées des années auparavant : chiffres, lettres de recommandation…
N’ayez pas l’air d’un opportuniste
Le retour à une ancienne entreprise doit se faire dans le noir, recommande Alain Jacob. « C’est comme quand on se présente chez des amis qu’on n’a pas vus depuis des années : il vaut mieux ne pas trop lui apporter au départ, sinon on passera pour un opportuniste. » De son côté, Bérangère Touchemann met en garde : « gare à l’idéalisation ! Il ne faut pas chercher la nostalgie des années passées mais se projeter vers ses futures missions. Vous pensez peut-être qu’il sera facile de vous repérer, mais c’est généralement faux.. Il faut revenir avec humilité et écouter ses collègues, sans rien prendre pour acquis. »Gardez ces précieux conseils à l’esprit et bienvenue chez vous !
