Pratique

Êtes-vous fait pour travailler dans une start-up ?

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Apparemment, il y a souvent quelque chose à célébrer. « On fête les réussites, les anniversaires et les départs, raconte Rémi Campet. Pour le directeur des ressources humaines de Marco Vasco, spécialiste du voyage sur-mesure en ligne né en 2008, il y a un temps pour tout. Pour que ses 240 salariés travaillent dur, mais aussi pour relâcher la pression. « Une fois par mois, nous organisons même un after work, des soirées festives avec karaoké ou consoles de jeux, par exemple. Pour ne rien gâcher, les – jolis – locaux, baignés de lumière, sont situés en plein cœur de Paris. Cool, non ? « Il y a moins d’avantages que dans un grand groupe. […] toutefois, nous offrons des options d’achat d’actions à tous nos employés. Si nous réussissons, ensemble tout le monde sera gagnant. « 

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Participez à une nouvelle aventure, sans garantie d’avenir

« Il y a beaucoup d’idées reçues sur les start-up, observe Guillaume Colein, président du Cabinet Victoire. Mais d’ailleurs, qu’est-ce qu’une start-up ? Ce recruteur la définit avant tout comme une start-up. « Les start-up ne sont pas forcément limitées à 15 personnes, explique-t-il. Certains, comme Showroomprive.com, peuvent employer plus de 500 personnes. Il y a souvent de l’émulation, mais travailler dans une entreprise qui se lance n’est pas anodin. « 
« La crise financière de 2008 est là, prévient Olivier Darras. Gérant de DB-Développement, cabinet spécialisé dans le recrutement de commerciaux BtoB dans le domaine des nouvelles technologies et des télécoms, il reconnaît que certaines start-up ont du mal à recruter. « Depuis septembre 2012, les candidats en fonction sont de moins en moins mobiles. Ils goûtent à la stabilité de là où ils sont et s’interrogent sur la pérennité de l’entreprise qui les convoite. Pour une PME ou une TPE sans grande ancienneté sur le marché, c’est compliqué. « 

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Prenez le risque… de décrocher le jackpot

Olivier Piscart n’est pas d’accord avec lui. Créée en juin 2011, Salezeo, sa start-up, a lancé le premier réseau communautaire dédié au développement des affaires. Mais malgré une récente levée de fonds de 1,5 million d’euros, cet entrepreneur assume une part d’incertitude. « Je ne pense pas, mais peut-être que dans trois ou quatre ans l’entreprise ne sera plus là », admet-il. Un candidat qui ira dans une grande banque sera plus en sécurité : malgré un milliard de dollars d’amendes, l’entreprise y sera encore dans dix ans ! « 
Mais cette incertitude présente aussi des avantages pour les salariés. « Nous essayons de contrebalancer le risque », poursuit-il. Dans une start-up, il y a clairement beaucoup moins d’avantages que dans un grand groupe : pas de comité d’entreprise, pas de réduction pour le cinéma ou les chèques vacances. Cependant, nous offrons des options d’achat d’actions à tous nos employés. Si nous réussissons, ensemble tout le monde sera gagnant. « 

Une aventure exigeante mais collective

Simon Vandendriessche aurait pu rejoindre un grand groupe. « J’y ai fait des stages et je m’ennuyais là-bas. Qu’on y soit ou pas, on n’a pas l’impression que ça change grand-chose. On ne voit pas le résultat de ce qu’on fait, on ne participe pas aux décisions, résume-t-il ». C’est pourquoi il a décidé de créer sa start-up, Incenteev, qui propose une application de motivation pour les forces de vente. « Mes camarades de classe pensent que je peux arriver à mon joli bureau à 11h du matin… Je pense que je travaille plus qu’eux, je gagne peut-être moins, mais au moins je vis une belle et différente aventure. »  »

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Le candidat type pour une start-up
L’employé type d’une start-up n’a plus rien du jeune diplômé en jean-panier sans charges familiales. « C’est une idée reçue, assure Guillaume Colein. Beaucoup de jeunes recherchent la stabilité et ne se retrouveront pas dans une start-up. En fait, la start-up est désormais populaire dans toutes les tranches d’âge. Mais ce sont des candidats dont le critère numéro un est de rejoindre la marque ou le secteur de l’entreprise. Ensuite, il y a un critère d’aliénation au travail et une structure pyramidale de management qui sont de moins en moins bien supportés. Dans une start-up, le lien étroit avec le manager et ses collègues sont de vrais atouts.
Quel que soit leur âge, ces candidats souhaitent surtout se débarrasser d’une ligne managériale trop rigide et donner du sens à leur travail. « 

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