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Mettez-vous au frais
Voici un premier commandement qui semble évident. Et pourtant, clairement pas pour tout le monde. « Je ne pensais pas que c’était si fréquent, mais j’ai une collègue qui s’occupe de l’insertion des jeunes dans les entreprises et qui les voit encore passer la porte du bureau, casque sur les oreilles », commente Catherine Oberlé, coach en développement personnel . Et d’ailleurs, parce que deux précautions valent mieux qu’une, Christian Mauger n’hésite pas à inviter ses apprentis à respecter un certain code vestimentaire. « Avant de commencer un stage, l’idéal est de décrypter les valeurs de l’entreprise », explique le directeur du CFA Léonard de Vinci. Évidemment, même en été, il ne faut pas arriver en short alors que d’autres employés travaillent en costume-cravate. De même, il n’est pas bon d’embrasser son manager ou certains collègues si d’autres se contentent d’un geste de la main. «
« J’ai vu des stagiaires avoir des ennuis parce qu’ils parlaient de leur patron en ligne sans imaginer que l’entreprise pourrait le savoir… »
Ne demande pas à ceux qui savent
Pourtant, il est facile de ne pas – trop – se tromper. « Ce n’est pas facile de rentrer dans le moule de l’entreprise, poursuit Christian Mauger. Cependant, certains interlocuteurs sont là pour ces nouveaux arrivants. Normalement, nous avons un maître d’apprentissage ou de stage à qui nous pouvons poser certaines questions pour éviter les faux pas. L’une des principales erreurs consiste à se concentrer sur sa tâche en ignorant le relationnel. » « Comme pour une embauche, pour qu’une intégration se passe bien, il est recommandé de vérifier auprès d’un référent dès les premières heures, observe Yves Maire du Poset, auteur du guide Toutes les clés du savoir-vivre en entreprise. Par exemple, dans quels bureaux pouvez-vous entrer sans frapper ? À qui pouvons-nous parler? Ou comment s’organise la pause déjeuner ? Il suffit d’une maladresse pour que la première impression soit mauvaise… et dure. «
Lis : Décrochez un stage de rêve avec une candidature spontanée
Le parcours du stagiaire sera souvent pavé d’embûches. « Il a souvent du mal à comprendre sa place, pourtant réelle », analyse Lauren Bardebes. Directrice des Ressources Humaines chez FlixBus, cette observatrice a été témoin de plusieurs faux pas au cours de sa carrière. « Le plus courant est le manque de confidentialité. Même si les documents sont signés avant le début du stage, les stagiaires ne comprennent pas forcément les enjeux. j’en ai déjà vu quelques uns prendre certaines informations à la légère, voire les publier sur les réseaux sociaux, sans forcément mal penser mais s’attirant quelques rappels à l’ordre. Parler de sa vie professionnelle est un écueil courant que Christian Mauger déplore volontiers. « Aujourd’hui, il faut impérativement faire attention à ce qu’on dit sur les réseaux sociaux, confirme ce directeur du CFA. J’ai vu des stagiaires avoir des ennuis parce qu’ils parlaient de leur patron en ligne sans imaginer que l’entreprise pourrait le savoir… ”
Se méprendre sur sa place
Être stagiaire, c’est occuper une place qu’il faut souvent réinventer à chaque fois. « Certains stagiaires se plaindront d’être ‘exploités’ sans connaître les méandres de la vie en entreprise », rappelle Pascale Joly. Pour cet entraîneur, un bon moyen de planter son stage est de critiquer sans savoir. « Si une entreprise prend bien soin de son stagiaire et joue le jeu, cela lui coûtera bien plus que les 500 € de son indemnité de stage. Si l’on ajoute les charges et le temps passé avec lui, cela revient rapidement à l’équivalent d’un SMIC. » Pour cet ancien chef d’entreprise, un stagiaire a intérêt à se focaliser sur son travail plutôt que sur son « prix ». « Il faut se positionner comme futur salarié et se rendre indispensable. Et, surtout, il faut faire en sorte de quitter l’entreprise en restant bons amis car c’est un petit monde. «
Allez prendre trop de café
Parallèlement, Pascale Joly reconnaît aussi qu’il est possible de se tromper en atterrissant dans la mauvaise compagnie. « Si le stagiaire rémunéré n’a rien à faire, ou, surtout, s’il n’est pas respecté, évidemment, c’est une autre histoire, nuance l’expert. Il ne faut pas laisser pourrir une situation et rectifier la situation au plus vite possible. « Idéalement, un stage devrait être profitable aux deux parties », ajoute Catherine Oberlé. Cela signifie que vous ne devez pas avoir l’impression de ne rien faire ou d’en faire trop. Mais si le stagiaire est victime d’abus, il doit en parler. ” Si une entreprise ou un dirigeant outrepasse ses droits, il faut oser en parler. Car ne rien dire et subir laisserait un goût amer et serait alors une autre façon de rater son stage… ”
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